Après quelques jours à Punta del Diablo, puis barra de Valizas il fut temps de visiter le Cabo Polonio, une réserve écologiques, excentrée au bout des dunes dont l’accès se fait par camion ou à pied en 2-3 heures, depuis Valizas en traversant les dunes avec un joli point de vu sur les deux villages.

Le Cabo Polonio est très prisé durant les mois d’été, une retraite, loin de la civilisation moderne et du stresse ambiant, sans véhicule, internet ni électricité hormis quelques panneaux solaires pour recharger les téléphones. 

Les maisons sont colorés, aux architectures variées, seul quelques hostel et établissements sont ouverts hors saison du coup c’est bien tranquille par ici, ça vaut le coup d’œil en tous cas. 

Une colonie de phoques et lions de mers est installée sur les rochers derrière le phare, de temps en temps on peut y apercevoir un éléphant de mer.

L’hostel Lobo accueille la plupart des backpackers d’horizons et d’origines différentes, Allemagne, Argentine, Brésil, Équateur, France, Pays de Galles, Pologne, Uruguay, ça brasse et converse dans plusieurs langues et ça joue, joue et chante, guitare , harmonica, tangdrum, percussion, la vibration est bonne, le groove aussi, parfois céleste, la journée, en bonne compagnie, passe au rythme de la musique et des conversations de voyageurs à long termes. Aux alentours de l’hostel des plantes de marijuana un peu partout, en Uruguay la consommation est légalisée pour les locaux à condition qu’ils se déclarent à l’état.

La nuit tombée il est temps de se promener sur la plage pou y exécuter un pas de danse ou deux, piétiner, gratter le sable à l’endroit même où les vagues viennent mourrir. Le plancton phosphorescent s’illumine tel des petites étoiles dans le sable avec la Voie lactée au dessus de nos têtes.  Ici aucune pollution visuel, des étoiles pleins le ciel, sous nos pieds et dans nos yeux. Parfois le plancton illumine les vagues, du grand art, le spectacle est intense et merveilleux, merci Dame Nature.

Après ces trois jours au Cabo, retour à Valizas depuis déjà plus d’une semaine, les pieds dans le sable, sur le rivage de l’océan, sans électricité, sans internet, à cuisiner au feu de bois, dormir dans la tente bercé par le son des vagues qui déroulent inlassablement au rythme des marées.

Camilla et Ayelen me reçoivent dans leur cabane en bois en compagnie de Thomas un autre ciclo voyageur arrivant de Santiago, mes trois acolytes sont chiliens, l’énergie est fluide, l’équipe se répartit les tâches de manière naturel (bois, vaisselles, nettoyage, entretien, cuisine...) et les orgasmes culinaires s’enchaînent jour après jour. Souvent les cordes de la guitare vibrent sous nos doigts dans ce petit havre de paix à la porte des dunes où seul le chant des vagues et du vent rythme le temps, un petit paradis en excellente compagnie, une acclimatation tout en douceur pour basculer en espagnol.

Et puis comme d’habitude des fourmis dans les jambes et dans la tête, il est l’heure de continuer le voyage et repartir vers de nouvelles aventures, incertitudes et découvertes, chaque jour une autre histoire... C’est reparti, direction la Paloma