En voiture, C'est trop rapide pour pouvoir vraiment profiter du paysage, la champ de vision est plus que limité, d'autant plus lorsque tu roules, et encore plus sur un chemin neigeux et boueux. Il faut savoir rester concentrer, alors les passagers peuvent effectivement profiter partiellement de la beauté du tableau bucolique de la toile de fond mais pour le chauffeur c'est une autre histoire. Aujourd'hui il me faut suivre la route 23 qui passe par le Paso Pino Hachado dans le bourbier laissé par la tourmente climatique et ceux jusqu'à la route 242 à la lisière de la frontière chilienne où je retrouverai la douceur de l'asphalte. Nous suivons le cours de l'eau et petit à petit les auracarias disparaissent, la couleur du sol change, sur certaine portion il faut bien doser l'accélérateur pour ne pas rester embourber. De nombreux spots de camping le long du chemin donneraient envie de reprendre cette route à vélo et de prendre le temps comme il se doit. Le véhicule est recouvert de boue, on croirait une caisse de rallye. En connectant avec la 242 nous laissons la neige derrière nous, à Pampa de Los Vientos le vent est de la partie à tel point que mes passagères ne sortent même pas de la voiture. Ensuite c'est la descente vers Loncopué en suivant la rivière Haichol qui connecte plus loin avec la rivière Agrio que nous allons remonter jusqu'à sa source. Après Loncopué, le canyon de Hualcupén est une des autres merveilles de cette route, la porte d'entrée à la zone fantasmagorique de Caviahue, ça monte, ça monte et encore une fois la tempête est au rendez-vous , la neige aussi, le sol quant à lui est gelé. La grisaille cache la beauté incroyable et coloré de cette endroit, patience, nous poursuivons jusqu'à la station thermal de Copahue. les trois prochains jours sont dédiés aux traitements thermaux de cette station volcanique. L'air ambiant est empli de senteur de soufre, l'eau du robinet à un relent d'oeufs pourries tellement bon pour notre santé.