Aventure Argentine, premier chapitre, cette nouvelle étape commence par une semaine merveilleuse à Buenos Aires, chez Juan et Alejandra, un couple colombier qui m’ouvre la porte de leur charmant deux pièces superbement situé dans le quartier Recoleta, un secteur assez huppé proche des ambassades de France et du Brésil, de certains palaces, de la fameuse Floralis Genérica, la faculté de droit, le fameux Cimetière Recoleta juste à côté du centre culturel du même nom et non loin de la Place San Martin, du micro centre dans un sens et du bosquet de Palermo dans l’autre sens où l’on trouve le planétarium, le jardin japonais, la roseraie, en fleur actuellement, et l’hippodrome. 

Sur la place San Martin la tour monumentale, cadeau des anglais et qui portait le nom de la tour des anglais jusqu’en 1983 et le début de la guerre des Malvinas. Au sommet un panorama sur le port, la gare Retiro et la place San Martin. 

Séjour initialement prévu de 3 nuits, finalement ce sera une semaine complète qui passera à toute vitesse en chaleureuse compagnie avec mes deux nouveaux amis. 

La dernière fois que j’avais visité cette ville c’était en plein hiver et il faut avouer que c’était un peu moins plaisant en raison du froid.

L’agglomération dégage un charme incontestable et cette fois, la chance est avec moi, la température est estivale et le soleil au rendez-vous. 

Buenos Aires capitale n’est pas extrêmement grand c’est ainsi possible de faire une bonne partie à pied, de nombreux parcs sont disséminés dans toute la ville pour se mettre à l’ombre ou boire aux fontaines publiques.

C’est une cité presque européenne par son organisation et son architecture avec de nombreux bâtiments imposants, somptueux, des coupoles grandioses, des influences diverses art-deco, une pincée de nostalgie fin dix-neuvième et début vingtième siècle. Une grosse culture de danse et de musique fait également vibrer la ville, plutôt hip-hop au centre culturel Recoleta et Tango vers San Telmo, Caminito et le micro centre, des artistes de rue un peu partout et de différents style, beaucoup de bons musiciens jouent dans la rue ou dans les bars. 

Pour découvrir un lieu, il est bon d’enchaîner les kilomètres car c’est vraiment en marchant et parcourant les rues que l’on peut ressentir la vibration de la ville. 

Certes il y a bien plus de misère apparente qu’en Uruguay, sans doute d’insécurité également, mais on attire toujours l’énergie que l’on dégage, du coup en ce qui me concerne, je traverse la ville de long en large et en travers sans le moindre soucis, de Recoleta à la Boca en passant par San Telmo, de la diagonale à l’avenue Corrientes, de Puerto Madero à Palermo, du musée de belles artes au musée Quinquela Martín a côté de Caminito, un grand artiste de la boca inspiré par le port et ses activités, maîtrisant à merveilles l’induction et l’interaction des couleurs à l’image du quartier coloré de la Boca et ses vieilles maisons en tôles ondulés, désormais un quartier super touristique à la lueur du jour. 

Deux jours durant à la « calle Florida » je passe quelques heures en compagnie de José un Quechuan, peuple originale avec je joue du Charango (guitare andine) qu’il accompagne à la flûte. J’apprends mes premiers accords et enchaines avec quelques reprises en mastigant quelles feuilles de coca.

En fin de semaine Lalé et Juan sont en congés, on en profite pour visiter Tigre le long des berges du delta de la rivière Plata, toute la semaine c’est gueuleton sur gueuleton, on enchaîne, les saveurs diffèrent tous les jours et stimulent nos papilles gustatives,, arrosées de bonne bières ou d’une bonne bouteille de vin voir des deux ... :) Juan est un excellent cuisinier alors chacun son jour et chacun son tour au fourneau, curry, tarte épinard-poireaux-ricota, assado de viande rouge, pizza maison… le « parrillero » devant toujours avoir son verre plein.

Lalé s’occupe du petit déjeuner c’est la spécialiste des œufs à la mode colombienne, qu’on complète du désormais classique mélange d’avoine et de fruits avec confiture de lait ou miel et ce qui tombe sous la main.

Le dimanche on termine cette superbe semaine par un festin au restaurant La Conga, un péruvien super connu où il faut compter entre 30min et une heure de queue avant de rentrer. Nourriture délicieuse, en quantité et prix imbattable, on comprend vite le pourquoi du temps d’attente. Au menu Ceviche mixte piquant puis Mérou au crevette avec évidement patates douces et différent types de maïs, riz et frites, y’a du carbo-hydrate dans l’air.

On passe l’après-midi au marché de San Telmo où les stands d’artisanat remplissent les rues, détour par le marché couvert pour boire quelques bières également artisanales, c’est à la mode partout en ce moment, puis retour vers l’appartement en profitant des démonstrations de Tango dans les parcs.

Le lendemain après mes dernières préparatifs et tentatives de trouver une solution pour profiter des réserves naturelles de la côte atlantique avant de me rendre en version express à Bariloche il est temps de reprendre la route direction la gare de Conceciòn, je descends l’avenue 9 de Julo, surchargée à la sortie des bureaux, les Jaracarandas chargés de fleurs violette m’ouvrent la voie royale en direction de Evita Perón dont le portrait trône en haut du dernier immeuble de l’avenue avant que celle ci ne se transforme en voie rapide. Plus loin la gare où je démonte le bike qui attire les regards. La salle d’attente est désormais pleine, on se marche dessus, il est temps d’embarquer, privilège du touriste à bicyclette on m’autorise à y aller en premier pour dispatcher les affaires dans un wagon spécial. Embarquez mesdames et messieurs le voyage va commencer! 

la bonne idée du soir, aller manger quelques raviolis de mauvaise qualité au wagon restaurant , mon voisin de table, Javier, acteur, animateur d’un atelier de théâtre pour non-hispanophones et hispanophones pour développer ses capacités linguistiques d’une manière ludique, s’avère un compagnon de route super plaisant, il a même pensé à ramener en douce un peu de bon vin argentin à table.

on papote jusqu’à 2h du mat’, Nora se joint à nous et nous improvise une jolie Samba en honneur au sonorités françaises qui câlinent ses oreilles de musicienne.