Un jour de plus à Puerto Madryn en compagnie de Deby, le vent souffle fort, après un bon petit déjeuner composé de fruits, d’avoine, miel, cannelle, quelques graines et fruits secs, la matinée passe tranquillement entre discussions et mise à jour du blog. Emprunt du vélo de Deby, au retour cuisine communautaire faite de poulet grillé et salade pour le déjeuner. Après midi relaxe en bonne compagnie, puis la charmante scientifique s’en va boire des verres avec ses collègues pendant que je termine mes mises à jour. Que de belles rencontres, tellement de choses à partager, tellement de gens profondément intéressants sur le chemin du bien, c’est à chaque fois beau et intense, 

Quand les masques ne sont pas de sortis chacun des êtres de la cérémonie en ressort grandi...

La Patagonie m’a déjà ouvert ses portes, grands espaces et paysages variés et impressionnants, belles rencontres humaines et animales, baleines, guanacos, lézards vert et orange flashy, serpents, tarentules, rongeurs, faune et flore exubérantes, la terre mythique du vent se révèle comme prévu un macrocosme qui va au-delà de l’imaginaire, un enchantement perpétuel.

Retour à Carmen de Patagones après quelques heures de bus. Chaque fois que je voyage avec ce mode de transport la même sensation, que de temps et d’énergie perdue, point d’aventure entre A et B, une sorte de portal temporel qui te transporte d’un point à un autre avec souvent peu de péripétie à conter entre les deux. Certes on y fait souvent de belles rencontres mais que c’est bon de voyager à bicyclette, plus complet car l’aventure se joint aux rencontres, permettant de vivre les choses avec beaucoup plus d’intensité. 

Au terminal de bus, un petit frangin m’attend, Leonel, étudiant en kinésithérapie et mécanique du corps, il m’emmène chez son ami Alejandro dans la même promotion et tatoueur en parallèle pour financer ses études. Lorsque les parents ou la famille n’ont pas de moyen financier il faut être deux fois plus débrouillard pour arriver à ce que l’on veut dans la vie.

Belles discussions encore une fois sur différents thèmes et en différentes langues, Alejandro veut pratiquer son anglais. On se sépare en se disant que parfois la vie est bizarre, on se rencontre peu de temps en partageant de suite des choses intéressantes et puis on se quitte sans jamais savoir si on se reverra un jour, ici, ailleurs, dans cette vie ou dans une autre, une chose est sûre, seules les montagnes ne se rencontrent jamais.

Direction les berges du Rio Negro, Melany et ses amis nous y attendent, dernière soirée avec l’étudiante pétillante au sourire d’ange, on finit tous au Karaoke, la nuit sera courte, manque de sommeil garanti. Qu’a cela ne tienne,fin de matinée, je salue mes amis, passe une bonne dose de bonnes énergies à Melany puis amène le bike au wagon de marchandise. Il est midi et demi, le train part dans 5h30, le temps de traîner mes bottes et de visiter Viedma. Un saumon grillé au roquefort et délicieux tiramisú plus tard il me reste environ deux heures avant, la fatigue post digestive fait son apparition, je le pose dans l’herbe au bord de la rivière en attend Paula et Ramón pour partager un dernier mâté , puis il sera temps s’ouvrir la page train puis celle de la cordillère...