Réveillé tôt par les employés municipaux qui s'affairent au camping, il nous est d'abord difficile de sortir de sous les toiles de tente, les choses s'améliorent après quelques pirouettes matinales. Nous tapons la causette avec un des travailleurs qui nous informe sur le chemin qui nous attend puis engloutissons un petit déjeuner de champion à base d'oeufs , tomates et avocats.

Nous nous engouffrons dans la cordillère du vent, le chemin est défoncé, point de véhicule motorisé, seuls deux cyclistes avancent dans cette vallée aux tons rougeâtres et violacés de toute beauté. L'étape est difficile, les reliefs et dos d'âne s'enchainent et le vent nous laisse tranquille jusqu'en milieu d'après midi. Sur le chemin beaucoup de carrière le long de la rivière Neuquén aux eaux troubles où les gens viennent prendre des pierres pour la construction.

Le show de couleur est bluffant, quelle transition entre la steppe et cette vallée, plein les yeux malgré la difficulté de l'étape!

Il fait très chaud, un petit ruisseau nous permet de remplir les gourdes, invite nos corps fatigués à un plouf salvateur, eau pure de la montagne réénergisante et rafraîchissante.

Encore une fois nous arrivons à Butalon Norte en fin de journée, profitons d'une épicerie pour s'enfiler un bon saucisson, source de protéine ainsi qu'un jus de fruit, le tout avec une connexion internet gratuite. Que demande le peuple !

Après cette petite pause il est temps de récupérer les bikes que nous avions laisser en haut de la côte. Une voisine fort sympathique nous indique un couvert avec bbq le long de la rivière où nous pourrons planter la tente. C'est parti, pendant que Marian installe la guitoune, mission bois puis cuisine, lentilles aux légumes et au curry avec purée de pomme de terre. Il fait déjà trop frais pour prendre une douche, ce soir ce sera lavage rapide des points clés au gant de toilette et rien de plus. Nous profitons de ce petit coin de bbq au bord de l'eau avant de rejoindre morphée.