Les canyons font la division entre les états de Santa Catarina en bas et de Rio Grande do Sul en haut. 

Humour noir gaucho: Les statistiques ne trompent, il fait bon vivre à Rio vende do Sul, aucun suicide...

En effet lorsqu’un mec se lance depuis le haut des canyons, sa chute se termine toujours à Santa Catarina.

Pour la nuit on monte quelques kilomètres jusqu’au café da serra où nous avons le contact de Loro, l’établissement se trouve dans un couloir à vent, finalement la tente est installée dans la ruine de l’ancien café dans laquelle coule une petite source.

On y est parfaitement bien, à l’abri du vent, sur une dalle en béton parfaitement plate avec accès à l’électricité, aux toilettes et à internet; tout ça gratuitement, que demande le peuple!

Après une bonne nuit avec une température agréable et sans vent.

Lever du soleil sur la plaine, petit déjeuner , pliage des affaires et redescente vers Praia Grande, quelques kilomètres de chemin de terre pour arriver au parc de la cascade dos Borges où le parking est payant et l’entrée de la cascade également. Nous ressortons la voiture du camping et la garons devant le portail d’entrée puis retournons vers le camping pour y emprunter directement le chemin vers la cascade. Une petite demi-heure de marche et la cascade dos Borges est devant nous, un arc en ciel en son centre . Il n’y a personne, le lieu est exceptionnel et exclusif, on en profite. L’eau est fraîche, son flux énergisant est rénovateur, le vent donne l’impression que le débit change sans cesse.

Lorsque l’endroit se couvre d’ombre il est temps d’aller voir ailleurs, sur le chemin du retour je me persuade que nous sommes invisibles. À l’arrivée au camping il y des employées au loin mais tel une brise légère imperceptible à la vue nous sortons tel que nous sommes entrées, invisibles. 

Retour vers Praia Grande par un autre chemin de terre tout autant poussiéreux, puis direction là canyon de Malacara où un guide est soi-disant obligatoire et l’entrée devrait également être payante. On passe par dessus ces deux conditions et s’engageons sur un sentier, qui apparaît très vite ne pas être le bon. Pour suivre le canyon Il faut remonter la rivière au fond de celui-ci. Une rivière asséchée nous y conduit sans passer par le resort tout près de nous, encore une fois nous sommes invisibles. Point de sentier mais en remontant le lit de la rivière on tombera forcément dessus. Chose faite quelques minutes plus tard, le guide 0800 trouvant tous les sentiers est validé avec mentions.🏃🏽‍♂️🏃🏽‍♀️⛰

Une piscine naturelle offre une baignade glacée avant le retour vers la voiture lorsque la lumière commence à baisser annonçant la nuit.

Retour vers le point de départ de la journée pour y installer la tente à nouveau. 

Le lendemain la route cabossée nous mène jusqu’au col où il est possible d’accéder au canyon dos índios coroados, depuis le sommet la vue est impressionnante, le vent y est très fort, il me prend en offrande ma paire de lunettes posée à mes côté por la photo. Bye bye !

Encore quelques km dans le cercueil à roulette et nous arrivons au canyon de Itaimbezinho, impressionnante forteresse minérale vertigineuse. D’un côté comme de l’autre sa grandeur, sa profondeur et sa verticalité sont impressionnantes, un incontournable pour qui irait dans cette région qui mérite bien les deux -trois heures de marche. J’y resterai bien plus longtemps mais le timing est serré aujourd’hui, retour rapide vers la voiture pour enchaîner une heure de route vers le dernier lieu béni des dieux du jour, le canyon de Fortaleza. Encore une verticalité vertigineuse, le vent souffle si fort qu’il est dangereux de s’approcher du bord du canyon. Mais encore une fois un endroit somptueux dont j’aimerais profiter un peu plus. Le parc va fermer il est temps d’y aller. 

Cambará do Sul nous accueille pour la nuit, on y rencontre Marco et Alexandra, un couple voyageant en camping car que j’ai connu à Laguna. 

On peut sentir le changement, le pays gaucho c’est un peu les westerns , des cowboys, leurs pantalons traditionnels pouffant sur les cuisses et cintrés en bas pour les bottes avec éperons ou sans, le vocabulaire change, oba ou opa pour salut , Che , bah, bahhhhh, selon le contexte mais servi à toutes les sauces, guri (mec), guria (nana).

Le jour suivant passage par Canela et Gramado , super connu dans la région pour qui aime le froid et les attractions à la Disneyland. Le camping nous accueille dans une charmante petite cabane en bois et on passe notre dernière soirée à enchaîner toutes les fondues possibles, fromage, viande et chocolat y a pas plus léger...

Demain recommence l’aventure en solo.