Deux mois sur la route, c’est beaucoup et c’est rien à la fois, le temps s’écoule toujours aussi paisiblement, on s’émerveille chaque jour qui passe un peu plus de la beauté et de la simplicité des choses qui s’offrent à nous. La nature et les rencontres sont belles, il suffit d’ouvrir son cœur, le chemin de la transformation est encore long, comme une chenille devient papillon, le voyageur devient Caméléon

Ce voyage, le voyage , c’est une sorte d’exploration intérieur qui passe par l’autre et notre rapport à lui. Il faut un cœur ouvert pour se confronter à l’autre sans peur car c’est cette peur qui pourra dissoudre le moindre de nos rêves d’enfance... alors suivons la route et laissons nous porter par les belles vibrations qui nous entourent, elles seront toujours un guide de premier ordre.


Ce deuxième mois nous a aussi permis de nous confronter à des conditions plus dures, que ce soit le vent, le climat, la température, les problèmes techniques et j’en passe ... L’essentiel étant de passer au-delà et de rester ouvert à ce qui nous entoure afin de continuer à profiter et s’émerveiller car c’est souvent dans des conditions difficiles que l’on voit les plus belles choses.


Le sud de la France nous a offert de superbes inondations et de magnifiques moments avec les amis de longue date, puis est venu l’Espagne et la serviabilité de ses gens , toujours prêt à vous aider et vous indiquer le chemin lorsqu’ils sentaient que nous avions un doute, respectueux des cyclistes en général, laissant souvent une distance de sécurité, bien plus grande qu’en France .

Depuis Barcelone nous avons fait notre première étape de montagne en suivant le littorale. Quel panorama sur la Méditerranée en suivant ces falaises escarpées . En les voyant arriver nous nous sommes dit que nous allions prendre cher et ce fut le cas :) enchaînement de cols, soleil et véhicules motorisés nous mettant la pression ont contribué à ce joli cocktail.

Quel plaisir également de retrouver un peu de calme le long de la mer en fin de journée après le tumulte et le multitude touristique barcelonaise. Rester au plus près de la côte sera notre façon de voyager les deux jours suivants afin de profiter des belles plages désormais quasi déserte sur notre passage.

Depuis Tortosa, la via verde, du delta de l’Èbre jusqu’au Val de Zafán nous a permis de parcourir certains des paysages méditerranéens les plus sauvages et vierges où nous avons pû admirer des forêts typiques en alternance avec les champs de culture d’orangers , d’amandes et d’oliviers, la vallée escarpée et étroite de la rivière Canaletes ainsi que la majestuosité du fleuve Ebre.

remonter le fleuve jusqu’à quasiment sa source en passant par Saragosse, la belle Pamplume avec les premiers problèmes techniques , puis l’ascension d’un col pyrénéen où les couleurs d’automne nous attendaient nous ont amené jusqu’à Saint-Etienne-de-Baïgorry pour boucler ce deuxième mois.

La boucle est bouclée avec ce retour en France et désormais c’est le Brésil qui nous accueillera à l’aube de notre quatrième mois, les prochains jours étant prévus à l’exploration de la côte basque puis retour sur Barcelone pour traverser l’Atlantique en bateau ...